ALBERT 1ER - DZ2139

Immatriculation
DZ2139
Type de bateau
Date d'inscription DZ
1916
Date fin DZ
1930
Durée
Ce bateau a été inscrit à Douarnenez pendant 14 années.
Type de propulsion
Longueur
13.55 mètres
Tonnage
19.69 tonneaux
Lieu de Construction
Patron(s)
BELBÉOCH Nicolas, BELBÉoch Louis, QUINQUIS Corentin 1923, QUINQUIS Jules 1929
Notes
LlHJ : 13.55 - 4.57 - 1.78 - 19.69 (20.30)

Achetée à Louis Belbéoch, le 29 septembre 1920, par Mme Vve Nicolas Belbéoch (Yvonne Jacq).
Transformé en sloop à un mât par Corentin Quinquis.

Naufrage :
Attaqué par les Allemands en Baie de Douarnenez, le 02/07/1918.

Equipage de l'Albert 1er : Orthographe des noms approximative.

Rapport de l’officier enquêteur : Le 2 Juillet 1918, ces deux navires sont sur les lieux de pêche à 18 milles de la côte, dans le NW d’Ouessant.
Mer belle. Petite brise de nord. Visibilité excellente.

Un périscope est soudain aperçu, tout proche de 2139. Il fait le tour du bateau et, 20 minutes plus tard, le sous-marin (U 105 du KL Friedrich STRACKERJAN) émerge et ouvre le feu d’une distance de 200 à 300 m sans aucun avertissement et sans aucune sommation. Les hommes lèvent aussitôt les mains en l’air pour montrer qu’ils se rendent. Mais le tir continue posément, au rythme d’un coup toutes les deux minutes environ. Le matelot Raymond Bonizec est sectionné en deux et une masse de chair sanglante est projetée à la face d’un de ses camarades. Les hommes se couchent alors dans le fond du bateau pour tenter de se protéger. Le patron Belbeoch reçoit un éclat à la tête. Il rendra le dernier soupir vers 20h00. Un autre marin est blessé.
En tout, une quinzaine d’obus sont tirés sur 2139 qui est criblé d’éclats.

Assistant avec terreur à cette attaque qui dure presque une demi-heure, 2106 tente de fuir. Le sous-marin se retourne alors contre lui et tire une douzaine d’obus. Chose étrange, contrairement à 2139, aucun obus ne le touche directement, mais il est criblé d’éclats. Toutefois, aucun homme n’est blessé.

Puis le sous-marin revient ranger 2139. Il doit se rendre compte de son forfait puisque le corps du matelot gisait sur le pont couvert de sang. Il s’éloigne alors à toute vitesse vers le NW.

Les deux bateaux rentrent par leurs propres moyens à Douarnenez.

Aucun prétexte militaire ne peut être invoqué pour justifier cette agression d’une unité de guerre contre des pêcheurs complètement inoffensifs. Cette attaque dépasse en sauvagerie et en horreur toutes celles menées jusqu’à présent par les sous-marins ennemis.

Les obsèques des victimes auront lieu aujourd’hui et la Marine y sera représentée par une délégation amenée par torpilleur à Douarnenez.

Note du Médecin chef des hôpitaux de Douarnenez, le docteur Gouret, décrivant les blessures des deux hommes tués :
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